mardi 2 février 2010

Et si je meurs demain.

pile tu gagnes, face tu meurs!
et si je meurs demain, les lettres de S. sont avec celles de B. dans la chambre du haut, placard de droite, bien au fond, derrière les valises, sac en tissu dans le grand carton. il en reste une planquée dans le tiroir de ma table de nuit, et une autre dans mon sac vert, troisième poche, avec la facture du photographe et le portrait d'Arthur Rimbaud. tu pourras y lire qui j'ai été et mieux comprendre qui je suis, ferme les yeux sur mes erreurs, n'ouvre pas le carnet bleu et ne pense pas aux mensonges, à toutes ces fois où j'ai fait - et je continue à faire - la fière, avec l'orgueil comme seul bouclier. tous ces silences, ces soupirs à la place des mots. et tu t'es bien moquée de moi finalement, tes murmures comme du vent à mon oreille. le pire, c'est peut-être d'y croire encore, de penser à si, d'espèrer. le retour, l'impossible, les jours heureux.
on a beau dire, écrire qu'il ne faut pas, on continue, je continue.
et si je meurs, les mots pour toi sont sur l'étagère de gauche.

1 commentaire:

  1. Estelle, comme une envie de répondre à une de ces petites merveilles de ton blog. Merveille amère, j'admets, mais l'amertume, l'acide des mots, n'enlève rien à leur beauté. Je voudrais te dire, la vie est plus forte que tout. Jeter les larmes, mais jamais les armes. Et si la douleur vient de ce que tu as perdu, est-ce que ça ne veut pas dire que tu n'as plus rien à perdre ? Vis, allez, vis. La vie avant tout, la vie plus que tout. C'est niais, ça fait phrase bateau dite et redite mais.. Il ne faut pas t'interdire le chagrin, la tristesse, et la douleur qui se creuse un fossé au fond de ton bide, il ne faut pas censurer les larmes. Ni le bonheur. Parce que voilà, même cabossée, il reste quelque chose, même cabossé, le bonheur, il existe. Et puis moi je t'aime, et j'ai souri quand Mathilde est venue me dire aujourd'hui qu'il fallait que je te dise que sa prof de Lettres lui avait dit (oulala ça fait beaucoup de gens qui disent x).) que les personnages des Liaisons dangereuses seraient Grenoblois ! :). Douce nuit à toi petite étoile.

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