samedi 21 janvier 2012

Il est grand temps de rallumer les étoiles.

Bientôt trois ans, trois ans, sans toi.
J'espère que de là-haut, tu te rends compte à quel point tu me manques, à quel point ça me manque d'attendre tes coups de fil, à quel point ça fait mal de savoir que ça ne sera plus jamais toi qui appelles. J'aurais voulu que tu sois fier de moi, de ma mention très bien, de mon entrée à Sciences Po, de toutes ces choses bêtes, qui prennent une importance démesurée.
J'aurais voulu tenir ta main, encore ; comme cette nuit d'hiver, passée à te veiller. J'aurais voulu te savoir derrière moi, n'avoir pas même à me retourner, pour sentir ta présence.
Petit à petit, j'ai arrêté de compter les mois sans toi, j'ai essayé d'oublier ton absence, sans t'oublier pour autant. Et tes mains, ton sourire, tes gratouillis ; tout me manque.

La pluie du samedi soir.

J'ai la nostalgie du temps où tu écrivais "je t'aime" à la fin de tes messages, du temps où tu m'écrivais encore des messages pour rien, à tout va. Du temps où tu m'aimais, tout simplement. Du temps où je n'étais pas si seule les soirs de pluie. J'ai la nostalgie du temps où les mots d'amour tombaient du ciel, d'un temps où tu ne pouvais pas te passer de moi.
Nostalgie des samedis soirs où tu m'introduisais dans la cuisine blanche de l'allée de la Seigneurie ; je restais une invitée de passage, mais, au fil du temps, j'avais appris à apprivoiser un peu plus cette maison qui devenait mienne pour le temps d'une nuit ou deux. Je restais fascinée par les écureuils du grand chêne, cette gentillesse envers moi et ces habitudes étrangères, la clochette du dîner, les chaussons dans l'entrée. Aujourd'hui, tout ça me paraît si loin.