samedi 21 janvier 2012

Il est grand temps de rallumer les étoiles.

Bientôt trois ans, trois ans, sans toi.
J'espère que de là-haut, tu te rends compte à quel point tu me manques, à quel point ça me manque d'attendre tes coups de fil, à quel point ça fait mal de savoir que ça ne sera plus jamais toi qui appelles. J'aurais voulu que tu sois fier de moi, de ma mention très bien, de mon entrée à Sciences Po, de toutes ces choses bêtes, qui prennent une importance démesurée.
J'aurais voulu tenir ta main, encore ; comme cette nuit d'hiver, passée à te veiller. J'aurais voulu te savoir derrière moi, n'avoir pas même à me retourner, pour sentir ta présence.
Petit à petit, j'ai arrêté de compter les mois sans toi, j'ai essayé d'oublier ton absence, sans t'oublier pour autant. Et tes mains, ton sourire, tes gratouillis ; tout me manque.

La pluie du samedi soir.

J'ai la nostalgie du temps où tu écrivais "je t'aime" à la fin de tes messages, du temps où tu m'écrivais encore des messages pour rien, à tout va. Du temps où tu m'aimais, tout simplement. Du temps où je n'étais pas si seule les soirs de pluie. J'ai la nostalgie du temps où les mots d'amour tombaient du ciel, d'un temps où tu ne pouvais pas te passer de moi.
Nostalgie des samedis soirs où tu m'introduisais dans la cuisine blanche de l'allée de la Seigneurie ; je restais une invitée de passage, mais, au fil du temps, j'avais appris à apprivoiser un peu plus cette maison qui devenait mienne pour le temps d'une nuit ou deux. Je restais fascinée par les écureuils du grand chêne, cette gentillesse envers moi et ces habitudes étrangères, la clochette du dîner, les chaussons dans l'entrée. Aujourd'hui, tout ça me paraît si loin.

vendredi 27 mai 2011

"A quand le pardon ?"

pourrait être la pensée du jour...

lundi 16 mai 2011

Ainsi va la vie.

Et relire des vieux mails datant d'il y a trois ans n'est sûrement pas la bonne solution, mais je n'arrive pas à m'y faire. Je n'arrive pas à me faire à l'idée que l'on peut connaître si bien des gens et finir par n'être plus rien les uns pour les autres. Et l'autre jour, J. m'écoutait parler de ce lointain passé, une bière à la main. Il ne savait pas trop quoi dire, face à l'indicible.
Il faut que je me détache de ce passé, de ces gens que j'ai tant aimé et si bien connus. C'est fou, comme aujourd'hui encore, je serais capable de réciter leur vie. Certains connaissent des poèmes, moi je connais leurs chansons préférées, le prénom de leurs frères et soeurs, le travail de leur parents et même parfois leur âge, le nom de leur meilleur ami de lycée, leurs déceptions et leurs aspirations, l'heure à laquelle ils se lèvent le dimanche, la couleur des murs de leur chambre et toutes ces choses, si insignifiantes que je me suis appliquée à apprendre, fut un temps. Je les connais si bien, et pourtant je ne leur adresse même plus la parole aujourd'hui. Et les choses n'iront sans doute pas en s'arrangeant. Alors J. a dit "il faut que tu t'y fasses, c'est peut-être même mieux pour toi", alors je m'y ferai tant bien que mal. Pourtant je sais qu'il comprend à quel point ça peut faire mal, ce genre de choses. Peut-être que l'on devrait simplement se tenir à carreau, ne jamais mettre les doigts dans l'engrenage car ensuite, c'est la mécanique du coeur qui s'enclenche, et l'on ne sait plus vraiment comment l'arrêter. Je voudrais pouvoir oublier tous ces gens, toutes ces promesses, et oublier papa en même temps, oublier le papa que j'ai tant cherché et que je n'ai jamais trouvé. Je voudrais pouvoir oublier que l'on s'est aimés, un jour. Ce fut finalement si bref. Tellement bref face à nos promesses d'éternité.

Amertume.

Le jour où j'aurai réussi à lui pardonner, je crois que tout ira déjà beaucoup mieux.
Le jour où j'aurai réussi à les oublier, où je saurai les rayer de ma vie comme ils m'ont rayé de la leur, l'un après l'autre, tout ira beaucoup mieux. En attendant, je fais avec, ou plutôt, sans. Et ça fait plutôt mal.

samedi 30 avril 2011

Assignée à résidence.

Je ne suis pas sûre de tenir encore longtemps assise sur cette chaise. Rien ne semble rentrer dans ma petite tête, pourtant, ce n'est pas faute d'y mettre de la bonne volonté. A l'aide.

samedi 23 avril 2011

Réflexions existentielles (bis)

Parfois je me sens comme ignorée en puissance.